« Pourquoi ne pas réserver les bénéfices de la négociation collective aux seuls adhérents des syndicats » : c’est cette proposition choc que la CFE/CGC a adressé aux candidats à la dernière élection présidentielle.

Inciter les salariés à se syndiquer afin d’accéder à certains droits sociaux en s’inspirant du modèle de certains pays scandinaves – Danemark, Suède, Finlande – permettrait selon la CFE/CGC de restaurer la confiance dans la démocratie sociale.

Avec un taux de syndicalisation qui atteint péniblement 11% en France (8% dans les entreprises privées), l’idée peut séduire car cela favoriserait aussi les réformistes, plus enclin à négocier et conclure des accords.

Oui, mais … ce n’est pas possible !

Notre Constitution dans son préambule de 1946, en instituant la liberté individuelle de défendre ses droits et ses intérêts par l’action syndicale et l’adhésion au syndicat de son choix, a également institué son corollaire : la liberté de ne pas adhérer, rendant alors impossible l’application du modèle nordique.

Sauf à réviser la Constitution… mais c’est un autre débat qui, par les temps actuels, aurait du mal à trouver son auditoire !

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